De quoi il s’agit? D’où viennent ces blessures?
Et comment elles impactent votre vie?
Je parle ici de blessures émotionnelles, de blessures intérieures. Je vais vous résumer ce que j’ai pu lire dans les écrits principalement de Patricia D’Angeli, co-fondatrice de l’Hypnose Humaniste, de Lise Bourbeau et de l’approche IMAGO pour les couples.
Pendant les 7 premières années de sa vie, l’enfant se développe, son cerveau se développe, son inconscient se construit.
Il absorbe tout ce qui l’entoure : les expériences de vie, les modèles parentaux, les croyances familiales, l’environnement dans lequel il évolue, etc. Il capte tout ça.
Il existe différentes phases de développement de l’enfant et au cours de chacune de ces phases, une impulsion de vie différente, une impulsion de développement différente émerge. Donc l’enfant a des besoins différents au cours de chacune de ces phases.
L’enfant se développe de façon complètement saine quand tous ses besoins sont répondus.
Lorsqu’ils ne sont pas satisfaits de façon adéquate, l’enfant perçoit qu’un de ses besoins n’est pas entièrement répondu et il ressent une douleur émotionnelle qui forge une marque en lui. Et ces marques vont rester ancrées en lui, cela forge ses blessures intérieures. Il va développer des mécanismes de défenses et d’adaptation pour palier ses blessures. Plus ces douleurs émotionnelles sont fréquentes, intenses et sur une longue durée, plus l’enfant est marqué. Et plus elles jouent un rôle important dans sa vie d’adulte.
Ses blessures vont diriger sa vie d’adulte: ses comportements, ses réactions face à des situations, les personnes vers qui il est attiré, etc.
L’objectif ici n’est pas de blâmer les parents pour ne pas avoir répondu aux besoins de son enfant.
Tout d’abord, un enfant a des besoins incommensurables, surtout au tout début de sa vie. Il est physiquement impossible pour un parent d’être présent à tout moment pour répondre instantanément à tous les besoins de son enfant. On a tous eu, à un certain degré qui nous est propre, des besoins non répondus. On porte tous des blessures.
Ensuite, il s’agit ici de la perception de l’enfant : l’enfant a perçu un manque d’Amour par exemple. Cela ne signifie pas que son parent ne l’aime effectivement pas. Cela signifie que la façon dont le parent l’a montré à l’enfant ne répondait pas au besoin de l’enfant et au langage de l’amour de l’enfant (je ferai un autre article de blog sur les langages de l’amour, vous verrez c’est fascinant!)
Et enfin, les parents eux-mêmes portent des blessures. Ils font donc de leur mieux avec ce qu’ils portent en eux. Inconsciemment, donc involontairement, ils transmettent leurs propres blessures à l’enfant. L’enfant hérite de la blessure principale de son père ou de sa mère puisque celle-ci est ancrée dans toute l’éducation que l’enfant reçoit.
Nous pouvons porter plusieurs blessures mais il y en a toujours une principale qui est celle qui conditionne nos choix, nos comportements, notre existence toute entière.
Les blessures que nous portons ne sont pas toujours négatives. Elles font autant nos défauts que nos qualités. Elles ne sont pas forcément destructrices, elles peuvent aussi nous donner la force d’avancer et, quand elles sont sublimées, nous permettre de devenir des êtres alignés et en paix.
On peut donc vivre nos blessures de trois façons différentes : deux façons considérées comme négatives et une positive.
Adaptations négatives :
Rejouer inconsciemment la blessure : se remettre inconsciemment dans des situations qui vont nous faire revivre la même blessure, continuer de la subir, en être la victime.
Refouler la blessure : vouloir s’éloigner à tout prix de la blessure, aller à l’opposé de la blessure pour ne plus la subir. Mais bien souvent on se retrouve dans l’extrême opposé, qui n’est pas plus positif pour nous et on devient en quelque sorte le persécuteur.
Adaptation positive :
Sublimer la blessure : utiliser la blessure que l’on porte de façon positive. L’utiliser pour une bonne cause, pour grandir et faire grandir l’autre. Les passions de vie viennent souvent de la sublimation d’une blessure.
Que faire avec tout ça?
Si vos blessures influencent positivement votre vie, parfait, profitez-en!
Si elles vous poussent vers des comportements ou des choix de vie qui ne vous conviennent plus, vous pouvez agir pour vous en libérer.
Et la 1ère étape pour cela : devenir plus conscient.e de ce que vous portez en vous, mettre la lumière sur la blessure principale et les secondaires qui vous empêchent d’être pleinement heureux.se.
Au cours des prochaines semaines, je publierai d’autres articles pour vous expliquer chacune des blessures. Ainsi vous pourrez identifier ce qui fait écho avec votre situation personnelle et devenir un peu plus conscient.e de ce que vous portez.
À très bientôt!